PEUGEOT
Valentigney, Beaulieu, Paris
(voir constructeur d’aujourd’hui)
A elle seule, la marque Peugeot pourrait résumer toutes les autres.
Car Peugeot, c’est une marque qui puise ses origines avant la Révolution française.
Peugeot, c’est l’histoire des premiers temps du vélo, du grand bi et du tricycle.
Peugeot, ce sont des lions sur des pédaliers et des vélos à damiers iconiques.
Peugeot, ce sont des victoires sur le Tour de France en 1905 avec Louis Trousselier, 1907 et 1908 avec Petit-Breton, 1913 et 1914 avec Philippe Thys, 1967 avec Roger Pingeon, 1975 et 1977 avec Bernard Thevenet, rien que ça !
Peugeot, c’est une galaxie industrielle qui a aspiré d’immenses marques, Aiglon en 1922, Griffon en 1927, Automoto en 1931, Alcyon en 1954 (qui elle-même avait racheté Armor, Labor, Thomann, la Française Diamant et Olympique), puis Terrot en 1959.
Peugeot enfin, ce sont des vélos sur lesquels l’on a tous pédalé et qui ont imprégné l’imaginaire collectif, petits et grands.
Peugeot, malheureusement aujourd’hui, n’est plus qu’un souvenir.
Pour évoquer un tel mythe, prenons les infos sur le site officiel de la marque :
« Né en 1734, Jean-Pierre Peugeot est à l’origine de l’orientation industrielle de la famille Peugeot. Il développe une activité dans le tissage et laissera à ses héritiers une teinturerie, une huilerie et un moulin à grains. C’est en 1810 que Jean-Pierre II et Jean-Frédéric, les deux fils de Jean-Pierre, fondent la société Peugeot Frères. Propriété de Jean-Frédéric, le moulin à grains familial est transformé en fonderie d’acier. Outre le fameux moulin à café créé en 1840, les Peugeot innovent et développent leurs activités industrielles : la famille produit des scies à ruban, des ressorts, des montures de parapluie », in www.peugeot.fr.
Wikipedia complète la notice :
« En 1882, Armand Peugeot, inspiré par une mode venue d’Outre-Manche, lance la fabrication en série du grand-bi. “Le Français” et ouvre un atelier de 300 ouvriers à Montbéliard. C’est un succès, qui pousse Peugeot à poursuivre, avec la fabrication de tricycles, puis en 1885, de bicyclettes à roues égales et transmission par chaîne (16 000 unités en 1897 et 20 000 en 1900). En 1886, Peugeot ouvre un nouvel atelier à Beaulieu (Mandeure), qui deviendra son principal site de production de bicyclettes jusqu’aux années 1970.
En 1889, les cycles Peugeot sont présentés à l’Exposition universelle. Face à l’engouement populaire, la marque au Lion ouvre alors un magasin avenue de la Grande-Armée à Paris.
En 1890, Peugeot sort “La Lion”, qui séduit rapidement une clientèle féminine grâce à son élégance et sa robustesse : cette bicyclette ne pèse en effet “que” 22 kg, se décline en modèle à cadre droit ou à col-de-cygne et possède un garde-chaîne ainsi qu’une garde-robe.
Quelques années plus tard, Peugeot s’adressera à une clientèle férue de compétitions cyclistes en proposant une bicyclette à deux vitesses, par retournement de la roue arrière.
À partir de 1930, Peugeot collabore avec le Stéphanois Automoto qui lui-même s’associe au Dijonnais Terrot. Il les absorbe, respectivement, en 1962 et 1959. »
Voilà comment toutes ces histoires pourraient résumer toutes les autres.
En 1992, face à la concurrence asiatique, les cycles BH (Beistegui Hermanos, Espagne) achètent la licence de fabrication des cycles Peugeot en Europe et se rapprochent de Gitane pour créer le groupe Cycleurope.
Enfin pour l’anecdote, pour concurrencer le Tour de France de Desgrange, Peugeot s’associa à Wolber pour organiser en 1910 le Tour de France des Indépendants.
Un formidable ouvrage de Lucien Hilger fait le point sur cette aventure cycliste et industrielle.