LABOR
Neuilly-sur-Seine
Tout d’abord, les bicyclettes Labor sont splendides.
Les bicyclettes Labor se distinguent aisément des autres par une double barre de renfort sur la partie supérieure du cadre. On parle de cadre-pont, ou de cadre renforcé.
Comme le montrent les publicités ci-dessous, cette technique s’inspire des ponts ferroviaires.
Cette technique a été utilisée dans les années 1900-1910, puis oubliée ensuite, sans doute pour des raison de poids.
La marque Labor a été rachetée par Edmond Gentil, le fondateur de la société Gentil et Cie qui avait aussi racheté entre autre, Armor et Thomann.
Sous cette célèbre marque furent fabriquées des motos, des tracteurs, et des bicyclettes.
Les bicyclettes Labor ont gagné de grandes courses, telle Paris Roubaix en 1922 avec Albert Dejonghe ainsi que des étapes du Tour 1927.
Labor fur le vélo de Major Taylor est le premier cycliste Noir sacré champion du monde.
Marshall Walter Taylor dit Major Taylor (1878-1932), coureur cycliste américain qui remporta le championnat du monde professionnel de vitesse à Montréal en 1899 et fut jusque’en 1904 le cycliste sur piste le plus rapide du monde.
Mais l’ingéniosité de la marque ne s’arrêta pas aux cadres-ponts, il y eut aussi les mono bras, la Labor Tour de France 1910. qui si le système ne passa pas à la postérité, permettait quand même de réparer la chambre sans démonter la roue !
La plaque ovale de la marque représente un train sur le viaduc de Garabit, fameux viaduc du Cantal. Marque absolument splendide.
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La forme de ce cadre a été souvent copiée, en témoigne les visuels des cycles Niloc, Zas, Olympia ou autre Calla.
On comprend mieux le sens des publicités des cycles Labor, entourés de singes copieurs…
La marque Labor elle même s’étant sans doute inspirée de la marque américaine d’armes et de cycles Iver Johnson’s arms and cycle works…