FRANCE-LOIRE / CYCLES FRANCE-LOIRE
Saint-Etienne
Bottin du cycle 1979.
Les cycles France-Loire sont emblématiques de l’histoire du cycle en région stéphanoise, de leur passé glorieux, et de leur déclin.
Pour mémoire, France-Loire avait quand même racheté Mercier.
« En 1973, notre entreprise, qui s’appelait alors les Ateliers de la Loire, faisait ses courses autour de Saint-Etienne», se souvient Jacques Rios, actuel directeur de production sur le site de Saint-Cyprien. Faire ses courses, c’était aller chercher toutes les pièces nécessaires à la fabrication d’un vélo dans le proche périmètre de l’usine d’Andrézieux-Bouthéon. Ce qui deviendra les Cycles France-Loire en 1976, fabriquait alors de A à Z ses vélos.
« Petit à petit, tout a disparu. Aujourd’hui, nous faisons uniquement de l’assemblage pour le compte de l’entreprise dijonnaise Lapierre, depuis le début de l’année ». En sous-traitance. Gilles Lapierre est d’ailleurs le Pdg de Cycles France-Loire et les deux entités appartiennent au même groupe néerlandais Accel.
Exit donc la fabrication, exit également la marque Mercier, qui fut l’un des fleurons de la société avec l’équipe professionnelle montée autour du célébrissime Raymond Poulidor. « La marque Mercier a été vendue à un luxembourgeois en 2008 », se souvient Jacques Rios, qui avoue ne pas savoir ce qu’elle est devenue.
«Depuis cette date, nous avons également arrêté notre activité commerciale. La pression sur les prix par les grandes surfaces alimentaires (GSA) était telle que cela ne devenait plus viable ».
De 226 salariés en 1973, et après quelques soubresauts, l’entreprise compte aujourd’hui 31 salariés.
Toujours propriétaire des bâtiments du site historique (10.000m2), elle a déménagé il y a tout juste un an à Saint-Cyprien, sur 3.000m 2. Ici, ce sont annuellement 25.000 vélos qui sont montés et livrés. « Lapierre représente 90% des volumes, essentiellement des VTT », précise Jacques Rios.
Assemblage ne veut pas dire absence de savoir-faire. « Nous avons des exigences de qualité. Deux postes de la chaîne de montage sont réservés à la mise au point des freins et du dérailleur. Ce sont des gens d’expérience qui procèdent à cette opération », souligne le directeur de production.
De la même manière, le passage des rayons dans les roues nécessite une dextérité que seule une main féminine peut réaliser. Au rythme de 350 roues par jour. Les dix autres pour cent de la production de l’usine sont consacrés aux vélos de location, en sous-traitance pour J. C. Decaux.
Démarrée en 2005, pour le compte de la ville de Lyon, l’activité s’est étendue depuis pour répondre aux demandes de Paris, Besançon, Toulouse ou Séville. 2.500 vélos sortent ainsi annuellement du montage pour le compte de Decaux. L’entreprise s’est également positionnée sur la fourniture de pièces de maintenance pour l’entretien de ce parc. Une activité en plein développement. », in le Progrès, 24/07/2011.
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