AUCOQ ET DARRACQ / GLADIATOR / CYCLES GLADIATOR
Pré-Saint-Gervais
Installée au Pré-St-Gervais, dans la banlieue parisienne, la firme Gladiator est fondée en 1891 par deux hommes, Aucoq et Darracq.
Pierre Alexandre Darracq débuta sa carrière comme dessinateur industriel à l’Arsenal de Tarbes et créa, en 1891, sa première entreprise de construction de bicyclettes.
Il fait ensuite un séjour chez Hurtu et Hautin, alors fabricants de machines à coudre. Son parcours le mène par la suite dans différentes entreprises de mécanique, où il acquiert une solide expérience en matière de production industrielle, avec l’idée de contrer la suprématie des cycles anglais.
En 1896, les cycles Gladiator sont achetés par un groupe financier anglais qui réunit l’entreprise avec les cycles Adolphe Clément.
L’activité des usines du Pré-Saint-Gervais sera ensuite réorientée vers la fabrication d’armes et de fusils dans les années 1915, pour servir l’effort de guerre.
La plaque des cycles Gladiator représente comme son nom l’indique un cavalier sabre à la main, sur un cheval cabré chevauchant le globe terrestre.
Les cycles Gladiator sont des très jolis vélos de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, tant par la simplicité de leur forme que par la hardiesse de leur publicité. A l’image sans doute de l’une des plus belle affiche de cycles jamais dessinée, par Georges Massias (ci-dessous), représentant une femme nue aux cheveux roux, comme flottant dans l’espace avec des pédales ailées, sublime.
« Les cycles Gladiator suppriment l’effort » !
Les cycles Gladiator fusionneront avec les vélos Phébus.
Parmi cette magnifique iconographie, la photo de l’anglais Arthur Linton, vainqueur du Bordeaux Paris 1896, et de sa couronne de fleurs offerte par les ouvriers de l’usine.
Nœud papillon, cheveux gominés, moustaches taillée, redingote, soulier cirés, main posée sur la selle avec assurance, regard franc vers l’objectif, cette photo est presque celle du mariage d’un coureur avec sa machine.
le Bon coin